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MONDREPUIS par MJM.02
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MONDREPUIS par MJM.02
  • Mondrepuis d'hier et d'aujourd'hui vu par un habitant passionné de collections et d'archives sur cette commune de thiérache. Si vous copier indiqué la source, elle pourra peut être me donnai des pistes pour mes recherche prochain.
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3 mai 2016

"LE COURRIER" article janvier 1962.

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Charles CLEMENT PERE

Charles CLEMENT FILS

Paul VERDELET

Article de janvier 1962, du « Courrier de Fourmies ».

 

MONDREPUIS A EU AUSSI SES HEROS….

 

       La dernière guerre mondiale a montré au monde que le patriotisme n’est pas lettre morte en notre beau pays de Thiérache. Certes, on pu croire qu’il sommeillait dans un « dolce farniente ». Mais, dès que le sol national a été foulé par les bottes ennemies, partout en France, des jeunes et des vieux ont levé, unanimement à l’envahisseur.

       Mondrepuis n’a rien à envier sur ce point aux autres communes, car il a eu, lui aussi ses héros et ses victimes. Personnes ne les a oubliés et la municipalité se fait toujours un devoir et un honneur de les associer aux fêtes de la commune.

       Pour les jeunes qui ne les ont pas connus, nous nous sommes posés la question : «  qui sont-ils ? ». Et des anciens de Mondrepuis nous ont répondu. Voici intégralement leur témoignage :

        Charles CLEMENT.

         « J’éprouve autant de peine que de fierté à presenter Charles Clément, le père, celui qui balançait sa haute carrure paysanne dans les chemins de Mondrepuis en Thiérache, comme disent les livres savants, de Mondéderre, comme il disait lui, avec le sourire. Vous qui l’avez connu, simple et solide, au parler rapide et qu’on aurait cru bourru…. Mais c’était une fantaisie du sous-officier de 14-18 qui persistait- à l’ironie amicale, à la bonhommie qui mettait à  l’aise, revoyez en vous même ce terrien qui fut si désireux de demeurer libre sur un sol libre, de conserver à son pas son allure et à ses sabots leur claquement, qu’il lui en coûta les pires souffrances et la mort au bout.

       Il avait accepté de gérer les affaires de son village dans des circonstances qui dérouteraient ou écraseraient les faibles. C’est un village paisible derrière ses haies, mais dans ces sortes de villages, l’homme au rude tempérament peut susciter des drames à sa mesure. Les malheurs de la France trouvèrent en Charles Clément, un homme décidé à ne pas rompre devant ce drame.

        Vous ses compagnons, recueillez encore pour quelques secondes, la voix mâle et rude qu’il lui était impossible de déguiser et dont la moustache altière accentuait ce que j’appellerai la croûte et l’humeur revirez-le, retrouvez le gars plantureux celui dont les larges mains savaient dire l’amitié, avant de retrouver au fond de votre piété le combattant, celui qui avait un idéal. En même temps, chérissez le souvenir de Charles Clément, le fils, emporté par le même drame et qu’une maman pleure toujours, sur la grande route…

        Paul VERDELET.

         Artisan menuisier établi à Mondrepuis, où il avait succédé à Georges Verdelet son père et à Jules Verdelet son grand-père, Paul Verdelet, résistant de la première heure, comme tant d’autres, ne devait pas survivre à cette levée héroïque.

       Arrêté par la Gestapo, en même temps que ses amis de toujours Charles Clément père et fils, dans la nuit du débarquement allié, du 4 au 5 juin 1944, il ne devait plus revoir son village, mais pour que la France s’éclaire à nouveau, laisser sa vie dans la sombre nuit hitlérienne.

        Que tous ceux qui l’ont approché, connu, et par cela même, estimé, se souviennent de ce grand garçon au regard légèrement moqueur, au rire aussi communicatif qu’heureux.

         Que de souvenir joyeux, que de farces, que de plaisanteries se rattachent à ce nom : Paul VERDELET.

          A Mondrepuis, l’entière estime, non seulement de ses amis, de ses voisins, mais aussi de la majorité de la population lui était entièrement acquis.

          C’est pourquoi d’ailleurs, qu’un tronçon de la rue Neuve où il habitait à l’époque, porte son nom, de même que la rue d’Hirson devenait la rue Charles Clément.

           Est-il besoin que ces plaques rappellent leur souvenir, à ceux qui ont côtoyé ces trois héros pendant de longues années. Certainement non. Mais cette inscription « Martyr de la Résistance » rappellera aux jeunes générations, que certains de leurs ainés ont fait leur devoir, tout leur devoir, jusqu’au sacrifice suprême, pour que les autres vivent.

 

P.S. Charles Clément fils faisait la classe aux Rouets à Hirson. Cette école porte son nom actuellement.

                                                                          Retranscrit en 2016. MJM.

                      Selon article du   « COURRIER de FOURMIES » janvier1962.

 

 

PS : Pour Paul Verdelet, il faudra attendre un arrêté du 2 mai 2001 pour que soit apposée sur le registre d’Etat-civil la mention « Mort en déportation ». Une mort cependant intervenue le 17 novembre 1944 à l’âge de 47 ans, à Hambourg-Ohlsdorf.

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